Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
En Passant...
14 juillet 2008

Musilac 2008

Avec Pierre hier dimanche, nous avons donc assisté à la dernière journée du festival Musilac d'Aix Les Bains.
Sur les bords du lac, le festival s'invite tous les ans depuis 7 ans et pendant 3 jours avec 2 grandes scènes et au total 30 artistes différents, 10 par jour.
Une organisation impeccable permet de n'avoir aucun problème de transports (parkings organisés en dehors de la ville et transport gratuit) et des interruption de seulement 5 minutes entre chaque concert.
Arrivé un peu après le début des concerts (16h), nous avons profité de 8 affiches diverses.

- KT Tunstall 13072008_001_
Difficile de chanter à 17h, sans balances, et avec un public qui ne connais que le youhou des pubs Alice. KT (prononcer kèty) a eu besoin de quelques titres pour se trouver à l'aise, mais les mélodies efficaces et accrocheuses de ses albums ont eu du mal a passer la barrière du live. C'est dommage, ses deux albums sont excellent et elle a une certaine fraicheur sur scène, mais il manque quelque chose. Son "Black Horse and the Cherry Tree" (le fameux youhou) démarré seule sur scène à la guitare sèche qui explose avec le retour de ses musiciens valait quand même le détour.

- Editors 13072008_003_
Le rock, c'est simple. Un batteur qui frappe lourd, un bassiste discret mais efficace et une voix hors du commun suffit largement a faire passer de bons moment (un guitare et un peu de piano ne nuisant pas à l'ensemble). Les anglais (de Birmingham) d'Editors l'ont prouvé sur la scène "manège" pendant un peu plus d'une heure (plus aurait peut être été de trop). Et la tête de leur chanteur a la voix si particulière rappel indéniablement celle Thom Yorke, le leader de Radiohead, sa manière de bouger itou. Une vidéo pour ceux que cela intéresse ici.

- Hubert Félix Thiefaine & Paul Personne
On a du mal en France a se débarrasser de nos papys du rock, même de ceux qui ont largement dépassé la limite. Hubert Félix Thiefaine et Paul Personne sont de ceux là, et le fait de s'être mis en duo pour une tournée Blues-Rock n'arrange rien à l'affaire. D'autant que Paul personne n'a pas tenu la comparaison en terme de guitare avec le reste de l'affiche de ce dimanche à Musilac. Par respect pour leurs oeuvres passées, on évitera d'en dire plus.

- Têtes Raides 13072008_005_
On m'avait dit que cela valait largement le détour sur scène, et j'étais resté largement dubitatif, au vu (enfin, à l'entendu) de leurs albums studio, bruts de production, noirs dans les textes. Et j'ai pris ma claque; il y a une énergie qui se dégage de ce groupe (engagé, voir plus si c'est possible) et qui fait qu'avant la fin de leur concert (une heure par personne à part les deux grosses affiches du soir), je sautais et chantais avec l'ensemble du reste des spectateurs, bien trempés par la pluie à ce moment là. Les textes sont noirs, mais les rythmes entrainant, la présence de cuivres, de cordes et d'un accordéon sur scène accentuant le phénomène.
A déconseiller toutefois aux dépressifs et aux fans de Sarkozy.

-The Wombats
Un nouveau groupe comme l'Angleterre en produit tous les 6 mois, encensé par les gazettes, adulé par les jeunes filles en fleur, mais qu'on oubliera avec plaisir dans quelques temps. Sans intérêt musicalement, la faute de gout de la soirée.

- John Butler Trio
Pierre ne m'en avais dit que du bien sur scène, rien à dire il avait raison. Guitare/Batterie/Basse (ou contrebasse suivant les morceaux) et surtout une rafraichissante envie de se faire plaisir, de partager ce plaisir, et de ne surtout ne pas rentrer dans les morceaux formatés FM. Un morceau de 10mn seul à la 12 cordes pour John Butler (celui qui pense "Gipsy King" ne peut imaginer a quel point il est dans l'erreur), ce n'est un problème pour personne, et surtout pas pour le public qui en redemande tant la maitrise de l'instrument et la joie de ce mec sont flagrantes. Un final époustouflant où les 3 membres du trio se retrouvent autour de la batterie dans un solo explosif viendront clôturer 1h20 de concert que de nombreux spectateurs (moi y compris) auraient aimées plus longues. A l'inverse de KT Tunstall, John Butler Trio est surtout à découvrir sur scène, l'album étant plus hermétique.

- Catherine Ringer (Rita Mitsouko)
Seule pour cause de départ définitif de Fred Chichin, son compère des Rita (comme elle le dit en début de concert de manière brutale mais juste : "Comme vous le savez, Fred est mort") j'avais un peu peur de ce que pouvais encore avoir a donner Catherine Ringer, personnage atypique de la chanson française, sur scène. Au final, le resultat tient encore la route. Loin de pleurnicheries, elle revisite les classiques des Rita Mitsouko avec une energie bien présente, et agrémente le tout de quelques morceaux du dernier album, qui malheureusement ont du mal a tenir la comparaison avec la production des années 80 et 90. Dommage néanmoins que les seules fantaisies d'orchestration soient pour le "Andy" final, qui prouve qu'il y avait moyen de ne pas jouer tous ces titres de manière quasi identiques aux albums. Coup de chapeau à la dame pour finir la tournée de concerts commencée avec son compagnon après le décès de celui ci.

- DJ Zebra
DJ Zebra a fait ses gammes sur Oui FM, la radio Rock parisienne, en mélangeant dans des remix improbables des morceaux rock (ou moins rock) très divers. Il officie aujourd'hui sur Virgin Radio et sur scène, où, sur des samples de classiques du rock, il joue de la guitare, accompagné d'un bassiste et d'un batteur, ainsi que d'une ribambelle de chanteurs/rappeurs qui viennent poser leur textes sur l'ensemble. Hier, Olivia Ruiz, Oxmo Puccino ou l'un des rappeur du Saian Supa Crew partageaient la scène avec lui. Si ses remix à la radio étaient intéressant de part les rapprochement musicaux qu'ils créaient, le concept scénique est encore optimisable. La harangue incessante des rappeurs étant fatigante et l'utilisation des samples répétitive. Si le rap d'Oxmo Puccino sur le Rock This Way d'Aerosmith était intéressant, avec Pierre, on a fui avant qu'il ne massacre "l'homme pressé" de Noir Desir. Il y a des limites à tout.

Dans l'ensemble donc une bonne soirée, bien qu'arrosée, la pluie ayant été de la partie. L'espace entre les scènes est heureusement goudronné ou gravilloné suivant les endroits ce qui évite que la gadoue, présente en grande quantité à proximité des points de vente et restauration ne vienne transformer ce festival en Woodstock sur Bourget.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité