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En Passant...
17 novembre 2008

Croire en la justice.

Ça fait déjà quelques temps que les politiques nous ont habitué a mettre du populisme dans leur discours.
Sarkozy a été élu sur des promesses intenables. De l'emploi pour tous, du pouvoir d'achat en hausse, un déficit public à 0, etc... sans aucune indication sur le comment, on voit le résultat aujourd'hui où seul les plus riches ont pour l'instant profité des largesse du président.
En face, madame Royal est en train de faire un hold up sur le parti socialiste sur une absence de programme politique complet, et comme seul promesse de donner le pouvoir à la base ("mon peuple chéri")(*)

Fait nouveau, c'est désormais la justice (aux ordres, je n'ose y croire, que diable est devenu son indépendance?) qui rend des décisions pour répondre à la pression populaire.
Petit rappel des faits.
Le 29 mai dernier, une décision de justice était portée sur la place publique. Un couple de musulman avait demandé (conjointement) et obtenu l'annulation de leur mariage, pour mensonge sur une qualité essentiel. Les deux époux étant d'accord pour juger la virginité de la mariée essentiel a leur union, la justice ne faisait que confirmer leur décision.

Et patatra, les media s'en mêle, puis les politique, hors de question de laisser passer cette position rétrograde (et musulmane, même si la décence nous empêche de le dire, faut bien brosser le poil du raciste qui sommeille dans le populo) et donc notre ministre de la justice saute sur l'occasion et demande au parquet de faire appel.
Le petit doigt sur la couture, le parquet obtempère. Mais comme il est indépendant, et que ce qui compte c'est de revenir sur le jugement, peu importe le prix. Pour satisfaire notre garde des sceaux, il signale, par la bouche de son secrétaire général : ""Le parquet général n'est pas opposé par principe à la nullité du mariage (...), mais nous demandons que le motif de nullité soit différent, qu'il y ait une substitution de motif".

En clair, mettez moi un cache sexe sur la volonté de ce couple de se séparer (on se fout de ce qu'ils pensent vraiment, pourvu que la façade soit acceptable).

Aujourd'hui, le jugement est cassé, les époux remariés, et la justice, dans ses commentaire, d'enfoncer le clou : "Le procès tel qu'engagé par le mari et le jugement rendu (à Lille, ndlr) sont susceptibles de mettre en jeu des principes d'ordre public".
En gros :  ce qui motive la décision, c'est la peur des réactions populaires.
Pas le droit.

Pire (si c'est Dieu possible), ce jugement remet donc en cause les croyances du couple. Il est en effet indiqué par ce jugement que ce qui compte pour eux (surtout pour le mari en l'occurrence) dans leur croyance n'est pas acceptable par la société française. Le parquet est donc à même de décider ce qu'il est bon de penser ou non.  Et de rendre des jugement sur cette base.

Sous la pression populaire, en l'absence totale d'indépendance vis a vis du pouvoir politique, s'est donc remis en place à cette occasion (unique je l'espère) une police de la morale. Comme le dit l'avocat du mari, dans cette décision, la justice "autorise désormais le parquet à contrôler les âmes et les consciences"

On peut trouver totalement insupportable le fait qu'un mari rejette sa femme au motif qu'elle n'est pas vierge, il n'empêche que ce n'est pas à la justice de décider ce qu'il est bon de penser ou pas. Surtout pas sous la pression populaire.

(*:Aubry n'est guère mieux, à tenter le grand écart entre les nouveaux gauchistes du parti et sa frange social-démocrate, Hamon représentant une ligne "de gauche" incapable de dire ce qu'elle amènerais en plus par rapport au futur NPA postal)

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